Concepts
La pair-aidance repose sur quelques notions essentielles.
Elles sont parfois techniques, mais je tiens à les rendre accessibles, car elles structurent ma pratique.

Les savoirs expérientiels
- Définition simple : les savoirs expérientiels sont les connaissances que l’on tire de son propre vécu, de ses réussites comme de ses difficultés.
- En pratique : ces savoirs sont précieux car ils complètent les savoirs théoriques et professionnels. En tant que pair-aidante, je partage les miens et j’accompagne les personnes à valoriser les leurs.
Exemple : une personne qui a traversé plusieurs hospitalisations sait mieux que personne ce qui peut apaiser ou au contraire fragiliser dans ces moments-là.

Le rétablissement en santé mentale
- Définition simple : le rétablissement, ce n’est pas “guérir” au sens médical, mais apprendre à vivre avec, à se construire une vie satisfaisante malgré les difficultés.
- En pratique : cela peut vouloir dire reprendre une activité, retrouver du lien social, ou simplement se sentir plus libre et plus apaisé dans son quotidien.
Je crois profondément que chacun a sa propre manière de se rétablir, et mon rôle est de soutenir ce chemin, quel qu’il soit.

Le pouvoir d'agir (empowerment)
- Définition simple : retrouver la capacité de faire ses choix et de décider pour soi.
- En pratique : je ne “mène” pas la personne, je marche à ses côtés. C’est elle qui décide de la direction.
Mon rôle est de soutenir, sans jugement, pour que la personne se sente légitime et capable d’être actrice de son parcours.

La réhabilitation psychosociale
- Définition simple : accompagner la personne dans son quotidien pour qu’elle retrouve une place active dans la société
(travail, logement, relations…). - En pratique : cela peut passer par de petits pas, comme réapprendre à gérer ses rendez-vous, reprendre confiance dans les relations sociales, ou oser se projeter dans un projet professionnel.

Le secret professionnel partagé
- Définition simple : avec l’accord de la personne, certaines informations peuvent être partagées avec les autres professionnels impliqués.
- En pratique : cela permet d’éviter que la personne répète sans cesse son histoire, et de créer une cohérence dans l’accompagnement.