À 21 ans, j’ai connu ma première décompensation. Ce fut le début de nombreuses hospitalisations et d’un parcours chaotique. Il m’a fallu sept ans pour obtenir enfin un diagnostic et mettre en place les soins adaptés.
Progressivement, avec un suivi cohérent, une vie plus équilibrée et le soutien de mon entourage, j’ai pu avancer sur mon chemin de rétablissement.

Aujourd’hui, je n’ai pas été réhospitalisée depuis plus de dix ans et je vis sans traitement médicamenteux depuis plus de quatre ans. Avec le recul, je vois combien mon parcours aurait pu être moins long et moins douloureux si j’avais eu, dès le départ, un accompagnement adapté et la possibilité de croire en la perspective d’un rétablissement. Je suis convaincue que la présence d’un pair-aidant aurait changé la donne. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai choisi, à mon tour, de le devenir.

En 2018, j’ai quitté mon emploi pour entamer une reconversion professionnelle. Depuis toujours investie bénévolement dans différentes associations, je souhaitais professionnaliser mon intérêt pour la relation d’aide.
Après de nombreuses recherches (et une longue liste de pistes !), j’ai décidé de suivre la Licence professionnelle « Sciences sanitaires et sociales – Médiateur de santé pair », portée par le CCOMS et l’Université Paris 13.
Durant cette formation, puis pendant cinq ans, j’ai exercé au sein de l’association Bol d’Air à Montreuil comme accompagnatrice psychosociale et pair-aidante. En parallèle, je développais peu à peu une activité indépendante, surtout dans la formation, notamment en tant que formatrice accréditée en Premiers Secours en Santé Mentale (PSSM), où j’ai été très sollicitée.
Cette activité ayant pris de l’ampleur, j’ai décidé fin 2024 de quitter mon poste salarié.
Depuis janvier 2025, je travaille exclusivement à mon compte. C’est un vrai défi (moi qui ai toujours été salariée et qui viens d’une famille de fonctionnaires !) et je ne regrette pas ce choix. 

Aujourd’hui, je suis heureuse de pouvoir développer mon activité sur mon territoire et d’accompagner toutes celles et ceux qui en ont besoin.