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Concepts

La pair-aidance est un concept basé sur le principe d’utiliser l’expérience d’un vécu pour aider quelqu’un. La personne va s’appuyer sur sa connaissance de la maladie et/ou du handicap, du système de soin, des traitements mais aussi sur son vécu propre sur des sujets tels que la stigmatisation, la relation soignant-soigné, l’observance etc.

La pair-aidance n’existe pas qu’en santé mentale, elle peut être mise en œuvre pour tout type de maladie ou handicap, le plus souvent sur des pathologies dites chroniques.

Le.la pair-aidant.e peut être professionnel.le ou bénévole. Plusieurs formations existent mais aucune n’est obligatoire car le métier n’a pas de cadre règlementaire aujourd’hui, il n’est pas reconnu au RNCP.

Les savoirs expérientiels

Les savoirs expérientiels sont les compétences et les connaissances acquises par l’expérience. Quand je parle ici des savoirs expérientiels, je parle de ceux en lien avec le vécu de la maladie et/ou du handicap comme par exemple la connaissance des médicaments, des symptômes, les compétences verbales et non verbales développées pour s’adresser à un professionnel etc. Ces savoirs existent de fait, ils sont implicites. Lorsqu’on travaille en pair-aidance ou qu’on est accompagné à développer son pouvoir d’agir, on apprend à rendre ses savoirs transmissibles, ils sont dits explicites.

Je parlerai ici du rétablissement en santé mentale puisqu’il s’agit de mon cœur de métier, il faut toutefois garder à l’esprit que le rétablissement peut s’appliquer à tout type de maladie et/ou handicap mais aussi à tout moment d’une vie ou d’un parcours difficile.

En santé mentale donc, le rétablissement est un processus personnel et unique par lequel une personne vivant avec un trouble psychique parvient à vivre une vie épanouissante et satisfaisante. Contrairement à une conception biomédicale qui se focalise uniquement sur la guérison complète des symptômes, le rétablissement en santé mentale met l’accent sur le bien-être global, l’autonomie, et la qualité de vie avec ou sans symptômes.

Par définition, le rétablissement ne peut pas être codifié ou quantifié car il est propre à chacun.e et chacun.e décide seul.e s’il.elle s’estime ou non rétabli.e. Les principes du rétablissement sur lesquels je m’appuie :

  • L’espoir : vous pouvez vous rétablir, avoir des rêves, des projets, aller mieux.
  • La non linéarité : parfois, ça ira mieux, des fois moins bien, c’est comme ça qu’on avance.
  • Une vision holistique : vous n’êtes pas une problématique, vous êtes une personne.
  • La responsabilité individuelle : vous êtes responsable de vos choix, de vos décisions, de votre vie.
  • Le savoir expérientiel : vous avez appris des choses, vous avez acquis des forces, des talents, des compétences, des qualités, ne l’oubliez pas et utilisez-les !
  • Le pouvoir d’agir : vous êtes capable de faire, d’apprendre, de transmettre
  • La culture positive de l’erreur : c’est en prenant des risques, en faisant des erreurs
Revif - Santé mentale et auto-détermination

Le pouvoir d'agir

Aussi appelé empowerment, le pouvoir droit d’agir est un concept qui désigne le processus par lequel des individus vont acquérir du pouvoir sur leur vie.

Dans le milieu du soin, le développement du pouvoir d’agir de la personne va concerner toutes les décisions qui impacte son projet de vie : sa prise en charge médicale et sociale, son entourage affectif, son inclusion sociale etc.

Une des clés de l’empowerment des usagers du système de santé est la connaissance de leurs droits.

La réhabilitation psycho-sociale

Elle rassemble tous les outils qui vont permettre à la personne de mieux vivre au quotidien avec sa maladie : psycho-éducation, remédiation cognitive, approches psycho-corporelles, habiletés sociales, thérapies motivationnelles etc.

Le secret médical partagé est un concept qui permet à plusieurs professionnels de santé de partager des informations médicales confidentielles sur un patient dans le cadre de sa prise en charge, tout en respectant le principe de confidentialité. Cette notion repose sur l’idée que certains échanges d’informations sont nécessaires pour assurer une continuité et une qualité optimales des soins, surtout lorsqu’une équipe pluridisciplinaire est impliquée.